Les bijoux de cette collection, principalement des colliers, sont réalisés avec des perles provenant d'Afrique : elles sont achetées à Nairobi, entre autres au marché maasai, mais on peut dire qu'elles ont voyagé car, à quelques exceptions près (*), il n'y a pas de perle spécifique au Kenya.

 A l'origine, beaucoup de ces perles ont même été fabriquées en Europe ; à Venise notamment, les "trade beeds" ou perles de commerce servaient aux blancs venus en Afrique à payer leur droit de passage ou à faire du troc. Ces perles originales ont plus tard été pillées dans les villages et se trouvent aujourd'hui dans nos musées.

Les matières de ces perles sont nombreuses et variées : terre cuite, bois, pate de verre, graines, os, corne, ambre. L'ambre d'Afrique n'est pas la même que l'ambre de la Baltique. En fait, il ne s'agit pas d'ambre, mais de copal, c'est-à-dire de résine d'arbre durcie. La différence réside dans l'ancienneté et dans l'origine de la résine : quelques milliers d'années pour l'ambre baltique, aucune pour le copal ; la résine de l'ambre de la baltique provient d'un pin spécifique qu'on trouvait dans des forêts aujourd'hui disparues. L'ambre d'Afrique est donc appelée ainsi par erreur, mais c'est sous ce nom qu'on la trouve.

Mes colliers comportent également des éléments métalliques, également achetés au Kenya, qui sont en "indian silver" : traduisez argent indien, ce n'est cependant pas de l'argent, mais un alliage de métal argenté. Ces intercalaires se retrouvent dans beaucoup de bijoux traditionnels d'Afrique, mais aussi d'Asie.

Certains colliers portent aussi une croix éthiopienne (dite aussi croix du sud) : ceci s'explique par le voisinage des deux pays :  les Ethiopiens venaient au Kenya pour acheter des produits de première nécessité et faisaient du troc en cédant des pièces de leur patrimoine. En effet, chaque grande famille éthiopienne possédait son modèle de croix, c'est pourquoi il en existe différentes sortes. Elle n'a donc pas de connotation religieuse, d'autant que beaucoup d'Ethiopiens étaient orthodoxes.

LA COLLECTION SEMI-PRECIEUSE

Cette collection a vu le jour en 2005, lorsque certains de mes clients, aussi bien hommes que femmes, m’ont suggéré de faire du bijou fantaisie « de valeur » ; je me suis alors lancée à la recherche de pierres semi-précieuses et ai découvert un monde merveilleux, très vaste et varié.

 

Nous ne sommes donc plus au Kenya pour cette collection, plutôt au Brésil, d’où proviennent beaucoup de ces pierres, du moins celles que l’on trouve actuellement sur les marchés professionnels : c’est là que se trouvent mes fournisseurs en perles semi-précieuses.

Parmi les plus connues, on trouve les différents quartz (rose, vert, fumé, …), la citrine, le cristal de roche, la turquoise, le lapi lazuli, la cornaline, le corail, l’hématite, la malachite, etc...

Il est d’autant plus difficile d’établir une liste exhaustive des pierres utilisées que j'en découvre d'autres au fil des mois : en effet, on trouve aujourd’hui des pierres qui jusqu'alors n'étaient pas travaillées en perles. C’est le cas notamment de certaines variétés d’agate ou de pierres moins connues telles que la cianite, le prase, l'agate de mer, ...

 

Evidemment, cela a largement élargi mon champ d’action et la variété de couleurs comme la beauté des pierres m'incite à un renouvellement constant.

 

Pour cette collection, je reste fidèle à mon style et à mon principe de base : jamais le même modèle, toujours la pièce unique.

Les « intercalaires » qui composent les colliers sont en argent pour mettre en valeur les pierres ; là aussi, il existe une infinité de formes et de tailles. Quant aux fermoirs, ils sont également en argent.

 

Aujourd’hui, je remercie les personnes qui m’ont encouragée dans cette voie et m’ont ouvert un nouvel horizon.